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Lors du lancement d’un produit, il est normal en tant que marque de vouloir se rassurer sur son produit final, sa bonne efficacité, son bon ciblage et la communication autour, sa bonne distribution,… notamment en cosmétique. Il existe plusieurs façons de le faire, mais le plus efficace est sûrement d’inclure le consommateur directement dans ce procédé de vérification. Chez Trustbeauty, nous misons en particulier sur les tests de produits, mais aussi sur les tests d’usage. Le test d’usage présente de nombreux avantages. Pourtant simple à mettre en place, les marques ne savent pas toujours par où commencer, comment l’utiliser, et surtout comment l’exploiter au mieux une fois achevé. Voici un guide qui pourra vous y aider.

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Qu’est-ce qu’un test d’usage cosmétique ?

Un test d’usage cosmétique est un questionnaire créé par une marque et centré autour de l’un de ses produits. Il est adressé à un panel de testeurs et testeuses volontaires, qui auront essayé le produit en condition réelle, comme indiqué sur son packaging et/ou son mode d’emploi, et selon une durée déterminée par la marque. Cela peut aller de plusieurs semaines à plusieurs mois selon le produit : les compléments alimentaires, par exemple, prennent souvent plus de temps. A l’issue du test, la marque peut demander aux utilisateurs de renvoyer leur produit pour comparer la quantité de produit utilisée par chacun sur une même durée.

Le questionnaire comprend généralement des questions fermées, complétées par des questions ouvertes destinées à développer davantage les réponses. En cosmétique, ces questions peuvent concerner :

  • L‘efficacité du produit, du soin.
  • Sa praticité d’utilisation.
  • La dose de produit utilisé à chaque utilisation.
  • La première impression que le produit a pu donner.
  • Les impressions autour du packaging, de la sensorialité.
  • Etc.

Si une marque propose un produit innovant, elle pourra s’enquérir des avis autour de son innovation. Pour un cosmétique par exemple, si le produit développé possède un nouveau flacon avec un système plus hygiénique pour récupérer le produit, la marque pourra chercher à savoir si les utilisateurs l’ont trouvé pratique, ou les éventuelles difficultés qu’ils ont pu rencontrer avec au moment de son utilisation.

Un exemple de question fermée menant à une question ouverte pourrait alors être :

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Si le questionnaire est souvent la forme la plus plébiscitée pour un test d’usage, il en existe beaucoup d’autres. Cela peut aussi être un journal de bord, que le répondant doit remplir au fil des jours pour mieux suivre l’évolution des effets du produit sur lui. Cela peut aussi prendre la forme d’entretiens, et parfois même de vidéos.

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A quoi sert un test d’usage cosmétique ?

Les objectifs d’un test d’usage sont multiples :

→ Le test d’usage permet d’obtenir des réponses étoffées. Les réponses obtenues lors d’un test d’usage sont en effet plus complètes que les avis recueillis à la suite d’un test de produit. Là où les testeurs et testeuses ont le choix de ce qu’ils peuvent mettre dans leurs avis, le questionnaire d’un test d’usage a vocation à les orienter et à obtenir des informations plus poussées sur des points sur lesquelles la marque peut s’interroger.

→  Le test d’usage rassure la marque quant aux doutes qu’elle pouvait avoir sur son produit, et notamment sur son efficacité. En faisant tester le produit au plus près du terrain, directement auprès du consommateur, la marque peut ainsi d’avoir un retour concret autour de son produit. Elle met son produit en condition réelle, en le soumettant à des contraintes et des éléments auxquels elle n’avait pas forcément pensé. Cela peut par exemple être le fait que le testeur ou la testeuse utilise déjà d’autres soins en parallèle : la marque peut alors avoir des retours sur l’association de son produit avec d’autres.

→ Avec un test d’usage, la marque vérifie l’acceptation du produit, de son concept, de sa sensorialité ou de son packaging auprès de sa future cible. Au besoin, elle pourra faire une analyse approfondie des éventuelles modifications que son produit a besoin.

→ Le test d’usage est aussi utile pour le consommateur lors de sa décision d’achat. C’est là l’une des forces du test d’usage : les résultats peuvent tout à fait être rendus publics ! Il rassure donc non seulement la marque dans ses différents choix de stratégie, mais aussi plus tard le consommateur s’il hésite au moment de l’achat.

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Certaines de ces mentions peuvent être validées et certifiées médicalement pour avoir plus de poids. Dans ce cas, un médecin (dermatologue, pharmacien,…) fera généralement des observations avant le début du test puis à l’issue du test, pour constater l’efficacité du produit ou non.

Comment utiliser un test d’usage cosmétique ?

Pour utiliser au mieux un test d’usage cosmétique, l’idéal est de mettre en avant les résultats positifs et pertinents de toutes les manières possibles, et sur tous les supports de communication dont vous disposez.

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Skinjay est une marque qui conçoit des diffuseurs d’huiles essentielles pour la douche. Ses modules s’intègrent directement sur la douche, ce qui peut poser certaines questions, autant pour la marque que pour le futur consommateur : le dispositif est-il simple à installer pour tout le monde ? Ne va-t-il pas détonner avec le reste de la douche de celui qui l’utilise ? Ce sont autant de questions à laquelle elle a pu répondre en mettant en place un test d’usage avec Trustbeauty.

Ce sont ces types d’information que la marque pourra par réutiliser et valoriser sur les différents supports de communication.

 

→ Sur la fiche produit de votre site internet : réservez une petite rubrique qui mentionne un ou plusieurs des résultats que vous avez obtenus, en choisissant toujours ceux qui valorisent le plus votre produit.

→ Sur le packaging ou le merchandising de votre produit : pour une distribution en magasin, vous pouvez choisir de le mettre en avant sur le packaging du produit pour attirer l’œil du consommateur et donner plus de poids à l’efficacité de votre produit. Cette information présente sur le packaging fait alors partie des allégations, qui sont régies par la législation européenne.

→ Sur vos campagnes d’emailing et vos newsletters, au moment d’annoncer le lancement de votre nouveau produit.

→  Sur les réseaux sociaux : sur Instagram par exemple, vous pouvez attirer l’attention en publiant un post avec le chiffre noté en gros.

 

 
 
 
 
 
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N’hésitez pas à multiplier les apparitions de ces résultats, mais ne vous éparpillez pas : pour un même produit, réutilisez les mêmes résultats, ceux qui seront les plus pertinents et le mettront le plus en avant. Si vous essayez de démontrer un aspect de votre produit qui est différent sur chacun de vos supports de communication, vous risquez de perdre le consommateur et même de le faire douter.

Par exemple, pour une même crème hydratante, vous pouvez vanter ses mérites en termes d’hydratation sur un support de communication. Mais n’allez pas ensuite valoriser son côté illuminateur de teint sur un deuxième support, puis ses effets adoucissants sur un troisième. L’idéal est de choisir une caractéristique que vous mettrez systématiquement en avant (ici, le gain en hydratation par exemple), accompagnée d’une ou deux autres si vous le souhaitez.

Quelle est la différence avec les autres types de test ?

Il existe de nombreux autres tests lors d’une évaluation cosmétique. Certains ont pour but d’attester de l’innocuité du produit, d’autres pour prouver l’efficacité qui est revendiqué. Ils sont, dans tous les cas, effectués avant que le produit ne soit proposé au grand public. En voici quelques-uns :

Les tests cliniques permettent de juger de l’efficacité d’un produit sur un panel de volontaires. Ils sont réalisés par des médecins (dermatologues, pharmaciens,…) d’un laboratoire indépendant à la marque ou non. Ces tests sont donc basés sur des observations scientifiques qui vérifient les effets revendiqués par le produit dans des conditions normales et prévues d’utilisation. L’efficacité est constatée visuellement seulement. Il ne faut pas les confondre avec les essais cliniques, bien plus complets et plus lourds, et qui concernent généralement les traitements médicaux.

Les tests instrumentaux ne jugent pas seulement de l’efficacité visible d’un produit, mais l’attestent avec des instruments de mesure (pour mesurer le pourcentage d’hydratation en plus sur la peau par exemple). Les observations sont, là encore, scientifiques. L’efficacité est donc réellement mesurée, et pas simplement visuelle.

→ Le test in vitro est le test d’un actif pur ou d’une formule sur un modèle tridimensionnel d’épiderme humain reconstitué et ce, dans un milieu artificiel, bien souvent une éprouvette, pour en constater les effets.

→ Le test in vivo est le test d’un actif pur ou d’une formule sur un organisme vivant (tissu, cellules). Les tests sur les animaux font parties de ces types de test.

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Découvrez l’univers des tests produit dans le monde de la cosmétique grâce à notre guide complet 

Le test d’usage d’un produit cosmétique est-il légal ?

D’un point de vue juridique, le Code de la santé publique définit le produit cosmétique comme “toute substance ou mélange destiné à être mis en contact avec les parties superficielles du corps humain (l’épiderme, les systèmes pileux et capillaire, les ongles, les lèvres et les organes génitaux externes) ou avec les dents et les muqueuses buccales, en vue, exclusivement ou principalement, de les nettoyer, de les parfumer, d’en modifier l’aspect, de les protéger, de les maintenir en bon état ou de corriger les odeurs corporelles” (article L. 5131-1 du Code de la santé publique). 

La mise en circulation de produits cosmétiques est encadrée juridiquement, notamment par le Règlement (CE) n°1223/2009 du Parlement européen et du Conseil du 30 novembre 2009 relatif aux produits cosmétiques. Ce règlement harmonise les règles relatives aux produits cosmétiques, en vigueur, au sein de l’Union européenne, dont la France. 

En substance, la marque devra prendre un ensemble de précautions avant de mettre en place un test d’usage cosmétique. Il s’agit notamment des allégations qu’un produit cosmétique peut comporter sur son étiquetage ou de sa publicité tel qu’un test d’usage. 

D’une part, l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) définit une allégation comme “toute revendication, indication ou présentation, utilisée pour la publicité d’un produit”. Toute allégation doit être véridique, claire, loyale, objective et enfin, elle ne doit pas être susceptible d’induire le consommateur en erreur. L’allégation d’un produit cosmétique peut désigner plusieurs caractéristiques telles que son efficacité ou sa sensorialité. Néanmoins, ces allégations ne doivent pas être trompeuses pour le consommateur. Selon l’article L. 121-6 du Code de consommation, les pratiques commerciales trompeuses sont punies d’un emprisonnement de deux ans et d’une amende de 300.000 euros. Ainsi, le test d’usage ne doit pas être instrumentalisé pour attribuer aux produits cosmétiques des caractéristiques qu’ils ne possèdent pas. 

D’autre part, le test d’usage ne doit pas être construit sur des arguments dénigrants visant un ou plusieurs produit(s) concurrent(s). Le dénigrement désigne toute “divulgation d’une information de nature à jeter le discrédit sur un concurrent” (Cass. ch. com. 24 septembre 2013, n°12-19.790). En conséquence, le test d’usage d’une marque visant à dénigrer le produit d’un concurrent sera sanctionné au titre de la concurrence déloyale sur le fondement de la responsabilité extra-contractuelle à l’article 1240 et 1241 du Code civil.

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